Éducation Sans Délai Annonce Un Financement À Effet Catalyseur D’un Montant De 12,5 Millions De Dollars É.-u. En Irak, en Faveur Du Développement Pour La Paix Et L’éducation Universelle Et Équitable

Afin d’aider le Gouvernement irakien à réaliser ses objectifs en matière d’éducation universelle et équitable, en particulier au profit des enfants et des jeunes déplacés de force touchés par des années de guerre et de conflit, Éducation sans délai (ECW) a annoncé aujourd’hui un nouveau programme pluriannuel de résilience qui atteindra un total de 192 100 filles et garçons. Pour atteindre ses objectifs, ce programme triennal a besoin de ressources supplémentaires d’un montant de 35,5 millions de dollars É.-U. Le financement initial à effet catalyseur d’ECW d’un montant de 12,5 millions de dollars É.-U. sera mis en œuvre par Save the Children en coordination avec les ministères de l’éducation de l’Irak à Bagdad et à Erbil. Le financement initial permettra d’atteindre 36 500 enfants et jeunes au cours des trois prochaines années, dont 60 % de filles. « Nous appelons les donateurs, le secteur privé, les fondations philanthropiques, et les partenaires nationaux et internationaux à contribuer de toute urgence à financer intégralement ce programme pluriannuel de résilience, qui aidera l’Irak à reconstruire après des années de guerre, la pandémie de COVID-19 et d’autres facteurs qui poussent de plus en plus d’enfants à abandonner l’école », a déclaré Yasmine Sherif, Directrice d’ECW, le fonds mondial des Nations Unies pour l’éducation dans les situations d’urgence. « L’éducation peut soutenir un avenir plus pacifique et prospère pour la population irakienne. Grâce à l’éducation, les filles apprendront à lire et deviendront un jour enseignantes, médecins et ingénieures. Les garçons pourront éviter d’être recrutés au sein de groupes armés. Les réfugiés fuyant les conflits en Syrie et dans d’autres pays voisins pourront trouver la stabilité, l’espoir et la résilience à mesure que la région renaît des cendres de la guerre. » « Save the Children salue le lancement du programme pluriannuel de résilience en Irak à un moment où des enfants sont privés de perspectives en matière de développement de la petite enfance et d’éducation en raison des effets du conflit qui perdurent et l’effet combiné de la COVID-19. Le programme sera l’occasion pour les enfants et les jeunes touchés par les crises en Irak de retourner à l’école en toute sécurité et d’accéder à une éducation inclusive et de qualité pour favoriser leur bien-être et leurs résultats en matière d’apprentissage. Nous nous réjouissons des efforts coordonnés de tous les acteurs de l’éducation en Irak et nous espérons apporter des changements durables au système d’éducation irakien », a déclaré Ishtiaq Mannan, Directeur pays de Save the Children en Irak. Renaître de ses cendres Avant la guerre du Golfe, l’Irak était parvenu à un enseignement primaire quasi universel. Des années de crise, de conflit armé, de politiques obsolètes et de difficultés économiques ainsi qu’une série de sanctions ont entraîné la détérioration de l’accès, de l’équité et de la qualité de l’éducation. Les fermetures d’écoles liées à la COVID-19, l’accès limité à l’apprentissage à distance, le manque de matériel d’enseignement et d’apprentissage et d’autres facteurs poussent encore plus de filles et de garçons à abandonner l’école. Le taux d’inscription aux programmes d’éducation de la petite enfance est extrêmement faible, atteignant à peine 1 enfant sur 10. Les difficultés touchent l’ensemble du système. Dans les classes de niveau 6, les filles représentent moins de la moitié des élèves dans le système éducatif. Seul environ un enfant déplacé sur quatre peut accéder à une éducation formelle, tandis qu’à peine deux enfants retournés sur dix ont retrouvé les bancs de l’école. Les écoles ont été ciblées pendant les années de guerre, et seuls 38 % des infrastructures scolaires sont restées indemnes. Les efforts visant à limiter la propagation de la COVID-19 ont entraîné la fermeture des écoles dans l’ensemble du pays en mars 2020. Les écoles placées sous l’autorité du Ministère central de l’éducation demeurent fermées, tandis que les écoles primaires et secondaires placées sous l’autorité de la région du Kurdistan irakien ont commencé à rouvrir début octobre 2020. Le Gouvernement irakien a proposé des solutions technologiques aux apprenants, mais nombre de modèles d’apprentissage à distance ne sont pas à la portée des enfants vivant dans des camps. Par conséquent, 7,4 millions d’élèves n’ont pas les moyens d’accéder à l’enseignement à distance. Là où des services d’éducation sont disponibles, les ressources scolaires et les enseignants qualifiés sont dépassés par des salles de classe surchargées et peinent à répondre aux besoins spécifiques des apprenants qui s’efforcent de surmonter l’adversité, le stress et autres facteurs psychologiques après avoir vécu dans des zones de guerre active pendant des années. Reconstruire en mieux Le programme pluriannuel s’appuie sur une subvention d’urgence en réponse à la COVID-19 d’un montant de 2,3 millions de dollars É.-U. allouée par ECW, et vise à aider 250 écoles et centres d’apprentissage à dispenser un enseignement formel et non formel, dans les régions du centre de l’Irak et du Kurdistan irakien. Au total, 10 % des bénéficiaires visés sont des personnes déplacées vivant dans des camps et 15 % sont des personnes déplacées ne vivant pas dans des camps, 30 % sont des personnes retournées, 35 % sont des réfugiés syriens, et 10 % sont issus des communautés d’accueil. Les filles et les adolescentes représentent 60 % des élèves visés à tous les niveaux d’enseignement. Les enfants en situation de handicap représentent 10 % du nombre global de filles et de garçons visé par les interventions. Le programme comprend la reconstruction d’écoles, la promotion de l’accès à des services d’éducation continue, inclusive et sensible au genre dans les communautés touchées par les crises, la formation et le recrutement d’enseignants qualifiés, ainsi que le renforcement de capacités des systèmes de gouvernance scolaire aussi bien communautaires qu’institutionnels. Il favorisera un sentiment de sécurité, de protection et de bien-être social et émotionnel, et fera en sorte que les écoles, le Gouvernement et les autres partenaires locaux disposent des ressources nécessaires pour décupler les effets du projet et atteindre les cibles fixées dans les objectifs de développement durable en matière d’éducation universelle et équitable.