L’ÉDUCATION EST UN DROIT HUMAIN FONDAMENTAL ET LA PRIORITÉ DU 21E SIÈCLE
L’éducation n’est pas un privilège. C’est un droit humain fondamental. Pourtant, l’éducation est sous-évaluée, même dans le meilleur des cas. Nous faillons souvent à relier les points entre le droit à l’éducation et la réalisation de tous les droits de l’homme. Comme l’a noté Amartya Sen, économiste lauréat du prix Nobel, nous n’avons pas accordé à «ce potentiel énorme de transformation des vies humaines» l’attention qu’il mérite.
Cela est vrai surtout en temps de crise. Lorsque des conflits, des déplacements forcés et des catastrophes naturelles surviennent, l’éducation est généralement le premier service qui est interrompu et le dernier à reprendre, recevant le moins de financement dans les situations humanitaires. Entre 2010 et 2017, moins de 3% des fonds humanitaires ont été alloués à l’éducation. Pendant une crise en cours, l’éducation sauve des vies. Elle apporte un élément de protection contre la violence, fournit une santé mentale et un soutien psychosocial et fournit une alimentation. Dans les situations de crise prolongée, le développement de l’enfant ou de l’adolescent est tout aussi important. Pourtant, les besoins éducatifs ont tendance à être mis en veilleuse, éclipsés par d’autres secteurs. Cela ne veut pas dire que l’eau et les abris ne sont pas importants. Cependant, avec des crises humanitaires qui durent des années, le manque d’une éducation de qualité supprime inévitablement les fondements des droits de l’homme et une véritable autonomisation devient insaisissable.
L’éducation est un droit humain fondamental. C’est la clé pour débloquer tous les autres droits humains – qu’il s’agisse des droits sociaux, économiques ou culturels, ou des droits politiques et civils. Le droit à l’emploi, le droit à la santé, la liberté d’expression, le droit à un procès libre et équitable et l’interdiction générale de la discrimination – tous ces droits reposent sur le fondement d’une éducation de qualité: pouvoir revendiquer, jouir, protéger et respecter ces droits. Cela est de plus en plus important dans les pays touchés par un conflit armé, où la primauté du droit est souvent remplacée par le règne par la force.